L’immunité est un élément essentiel pour notre corps. Sans celle-ci, nous serions rapidement vaincus par des colonies de micro-organismes et par l’impact négatif de cellules malades ou endommagées dans notre propre corps. Le système immunitaire nous protège de ces agressions et nous permet de vivre dans un monde non stérile.
Si le système immunitaire succombe aux facteurs négatifs, nous tombons malades. De nos jours, de nombreuses maladies sont résolues par la prise de médicaments, une solution sur laquelle nous comptons pour nous rétablir le plus rapidement possible. Ce faisant, nous ne rendons pas service à notre corps.
L’immunothérapie n’est pas une nouvelle méthode de traitement. Elle est apparue pour la première fois dans les années 1960, mais n’a pas eu le succès escompté. Elle a fait l’objet de nouveaux tests par la suite en raison de nouvelles découvertes dans le domaine de l’immunologie. Les possibilités d’utiliser le système immunitaire pour lutter contre le cancer se sont alors multipliées. Dans des circonstances normales, le système immunitaire ne donne aucune chance au cancer de se développer et peut donc contribuer de manière significative à son traitement.
Le traitement immuno-oncologique vise à détecter les cellules tumorales et à « redémarrer » le système immunitaire afin d’activer et de multiplier les cellules de défense puis, idéalement, d’éliminer la tumeur ou les métastases. L’apparition des effets du traitement est très lente par rapport à la chimiothérapie en raison du fait que plusieurs mois sont souvent nécessaires pour activer l’immunité (3 à 5 mois). Toutefois, son grand avantage réside dans ses faibles effets secondaires et dans la capacité du système immunitaire à s’adapter aux mutations de la tumeur, même pendant la rémission. À l’avenir, ce type de traitement devrait jouer un rôle de plus en plus important dans le traitement du cancer. Elle n’est cependant pas adaptée à tous les patients atteints de cancer, dans la mesure où il est parfois difficile de prévoir sa réponse au traitement. L’immunothérapie est administrée lorsque les autres méthodes ont échoué, notamment dans le cas de tumeurs chimiorésistantes (tumeurs résistant à la chimiothérapie). Les maladies auto-immunes constituent également un facteur limitatif du recours à un traitement immuno-oncologique, telles que la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques ou la maladie de Crohn.
Le traitement immuno-oncologique actuel a jusqu’à présent été approuvé pour traiter le mélanome de la peau et le cancer de la prostate, l’efficacité dans d’autres types de cancer étant encore à l’étude. Le traitement immuno-oncologique peut être associé à un traitement standard (ablation chirurgicale, chimiothérapie, radiothérapie), dans lequel il favorise et exploite les mécanismes de défense naturels pour aider à lutter plus efficacement contre la maladie.
L’immunothérapie active du cancer repose sur l’administration d’un vaccin contre le cancer qui induit une réponse immunitaire aux antigènes cancéreux. Étant donné que les cellules cancéreuses proviennent de cellules saines, leurs antigènes (substances étrangères à la surface d’une cellule stimulant la production d’anticorps ou une autre réponse immunitaire) sont difficiles à distinguer. Chaque tumeur possède un ensemble d’antigènes différent et chaque organisme réagit différemment, par conséquent un vaccin anticancéreux universel ne peut être mis en place.
Pour ces raisons, l’immunothérapie passive est de plus en plus répandue. Elle se base sur l’administration d’anticorps prêts à l’emploi. Il s’agit le plus souvent de vaccins monoclonaux ou de globules blancs activés.
La thérapie est relativement coûteuse et son emploi à titre principal contre le cancer reste un sujet de discussion. En règle générale, la thérapie dure 9 semaines et le médicament est administré par voie intraveineuse 4 fois, à 3 semaines d’intervalle.
Actuellement, le traitement immuno-oncologique surpasse les effets longtemps appréciés de la chimiothérapie dans certains types de cancer (mélanome malin). Les résultats de nombreuses études indiquent que son utilisation dans le futur est très prometteuse pour traiter de nombreux types de cancer.